Une zone dite « ATEX » (ATmosphère EXplosive) est un volume de produits inflammables et/ou combustibles qui en présence de source d’inflammation génère une explosion. On distingue les zones ATEX « gaz/vapeurs, brouillard » (zone 0, zone1, zone 2) des zones ATEX « poussières » (zone 20, zone 21, zone 22).
On parle de zone ATEX 0 ou 20 lorsque celle-ci est présente en permanence ou pendant de longues périodes durant le fonctionnement normal.
On parle de zone ATEX 1 ou 21 lorsque celle-ci est présente occasionnellement durant le fonctionnement normal.
On parle de zone ATEX 2 ou 22 lorsque celle-ci est présente accidentellement, en cas de dysfonctionnement ou pendant de courte durée.
Dans une entreprise, l’ensemble des emplacement dangereux où se trouve une ou plusieurs zones ATEX est communément appelé « zonage ATEX ». L’article 7 de la directive 1999/92/CE prévoit que dans les emplacement où des atmosphères explosives peuvent se présenter l’employeur subdivise en zones les emplacements. Le Code du Travail a transcrit ce passage dans l’article R4227-50 : « L’employeur subdivise en zones les emplacements dans lesquels des atmosphères explosives peuvent se présenter […] »
L’analyse des propriétés physico-chimiques des produits utilisés ainsi qu’une analyse fonctionnelle des procédés et des installations sur votre site vous permet de déterminer si oui ou non il y a présence d’un risque d’explosion. Ce sont ensuite, les normes d’aide au zonage ATEX (NF EN 60079-10-1 pour les gaz/vapeurs/brouillards et NF EN 60079-10-2 pour les poussières) qui vont permettre de caractériser la dangerosité et l’étendue de ces zones. Pour cela, il convient de déterminer sur chaque emplacement dangereux un degré de dégagement (continu, primaire ou secondaire), l’efficacité de la ventilation (forte, moyenne, faible) et la disponibilité de la ventilation (bonne, assez bonne, médiocre).
Le processus d’amélioration continue de la démarche de prévention du risque ATEX en entreprise se traduit en plusieurs étapes :
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- La revue du zonage ATEX
- L’adaptation des matériels électriques et non-électriques
- L’adaptation des lieux de travail (sols, surfaces chaudes, etc.)
- L’adaptation de l’organisation (gestions des produits et procédés, compétences du personnel à travers la formation ATEX, etc.)
- La formalisation de la démarche (procédures/consignes, signalisation, mise à jour du DRPCE, etc.)